Le "blanc additif"


Il est aussi possible d’obtenir une lumière blanche selon le principe additif. Le « blanc additif » est obtenu en ajoutant entre-elles des plages de longueurs d’ondes spécifiques qui correspondent chacune à une teinte différente. La LED grâce à sa petite taille et à ses différentes teintes possibles, permet d’intégrer le principe additif à l’intérieur d’un seul projecteur à sources multicolores. La possibilité de modifier la composition chromatique de la lumière en ajoutant entre eux des rayonnements lumineux de teintes différentes est jusqu’à aujourd’hui une spécificité exclusive à la LED (et au LASER qui est aussi une diode).

La LED permet aussi d’enrichir la composition chromatique d’un système trichrome (RGB ou CMY) et d’en compenser certaines insuffisances en ajoutant des teintes supplémentaires aux trois teintes primaires. (Voir aussi : L’addition) Sur ce principe, il existe des projecteurs multicolores qui additionnent jusqu’à huit teintes différentes. Ainsi, en supplément du trio classique Rouge, Vert et Bleu, il est fréquent de trouver le Blanc (pour améliorer la qualité du blanc additif, son IRC et obtenir des couleurs « pastelles »), l’Ambre (pour obtenir des jaunes/orangés plus saturés et des rouges plus denses), et le Citron (pour obtenir des jaunes plus saturés, augmenter l’IRC et augmenter le flux lumineux). Certains projecteurs intègrent aussi le Cyan, le Bleu royal et le Rouge profond, dans le but de proposer une lumière blanche très riche et ajustable, tout en proposant une plus large palette de teintes et de saturations.

Le choix des teintes et de leur nombre relève d’un compromis entre les exigences esthétiques et les limites physiques. Jusqu’à une certaine limite, augmenter le nombre de teintes différentes permet d’élargir et d’enrichir la composition chromatique de la lumière ; au-delà de cette limite, l’ajout de teintes supplémentaires ne permet plus d’étendre le spectre ni d’améliorer sa répartition de façon suffisamment significative, et peut au contraire renforcer la désaturation. Il est constaté que pour atteindre une grande richesse colorimétrique à partir des trois primaires classiques (Rouge, Vert et Bleu), il est nécessaire d’ajouter une couleur correspondant au pic de sensibilité de la perception visuelle (Citron), de compléter par deux couleurs intermédiaires (Ambre et Cyan), et pour peaufiner, de rajouter une couleur à chacune des extrémités du spectre (Bleu royal/Indigo et Rouge profond).

Plus un projecteur intègre de teintes différentes dans sa composition chromatique, plus la phase de R&D nécessaire à un résultat optimal est longue et complexe. Les récentes avancées technologiques permettent d’obtenir des flux lumineux de plus en plus importants vers les extrémités du spectre (Bleu royal/Indigo et Rouge profond), là où la perception visuelle est la moins sensible. L’utilisation des LEDs Citron et Menthe permet de densifier la bande spectrale médiane, au-delà du simple ajout de leurs dominantes chromatiques respectives. De plus en plus de fabricants explorent ces possibilités. Les projecteurs conçus sur ce principe additif permettent d’obtenir une grande gamme de lumières « blanches », de teintes, et de TCC différentes, en affichant de très bonnes valeurs de TM-30 et d’IRC (supérieures à 90). Ce sont des projecteurs très polyvalents qui permettent de mettre à profit les spécificités exclusives de la LED et permettent d’en tirer tous les avantages.

Distribution spectrale ETC Lustr3

© 2023 ETCDistribution spectrale du projecteur ETC S4 Lustr3 "multicolore".

© 2023 ETC

Distribution spectrale du projecteur ETC S4 Lustr3 "multicolore".

Quelques points forts de la LED « couleur »

Ajouter des rayons lumineux pour modifier la composition chromatique est une spécificité de la LED.

Avec la LED, on peut ajouter des teintes supplémentaires aux trois couleurs primaires.

Le recours à certaines LED permet de densifier la bande spectrale médiane.

Certains projecteurs LED intègrent d’autres couleurs pour arriver à un blanc profond et plus riche.

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