La mise en œuvre d’une politique culturelle

Quelles sont les conditions de bonne mise en œuvre d’une politique culturelle intercommunale ?

D’une part, certains éléments de contexte sont évidemment favorables : l’ancienneté de l’institution est souvent importante, car avec le temps s’est forgée une confiance entre les acteurs, qui s’avère cruciale pour décider ensemble ce qu’est un projet culturel ; l’identité de couleur politique entre les principales communes et l’EPCI est également cruciale pour voir les projets avancer.

En revanche, ce ne sont ni les plus grosses, ni les plus modestes, riches ou pauvres, qui sont particulièrement en avance sur ce plan. Il y a donc, au-delà des contextes, une affaire de volonté collective. Comment celle-ci peut-elle être stimulée ? Trois réponses se dégagent.

La première est celle du diagnostic partagé, entre tous les acteurs qui composent le milieu intercommunal de la culture : élus, administrateurs, acteurs culturels, artistes, partenaires privés mobilisables, autres niveaux d’action publique. Une telle démarche aboutit, après avoir parfois traversé quelques épreuves, à une vision commune des horizons d’attente, ce que l’on ne peut jamais anticiper facilement dans le secteur culturel.

La deuxième démarche est la mise à l’agenda politique, à proprement parler, qui va de l’inscription de la compétence dans les statuts de l’institution à la définition de son contenu, des étapes, des modalités de décision et de concertation. La pluralité des étapes renvoie à la nécessité, pour des changements d’échelle de cette nature, de tenir compte de phases de transition, d’adaptation forcément progressive à un nouveau territoire d’action.

Parallèlement, le troisième levier est celui des institutions de niveau supérieur. Départements, Régions, État font, de plus en plus, de l’intercommunalité un partenaire privilégié de leurs propres politiques. Ici, peut être trouvé le surcroît de moyens qui permet d’accréditer un PCT intercommunal.

La place et le rôle de l’intercommunalité

  • politiquement, l’intercommunalité culturelle monte en puissance 

  • son essor résulte davantage de la volonté collective que de considérations réglementaires 

  • son accomplissement passe par le passage d’une logique d’équipement à celle d’un projet plus global 

  • son défi est d’associer une coopération interne (avec les communes, leurs acteurs culturels et citoyens) et une gouvernance multi-niveaux, en s’imposant en interlocuteur majeur aux Départements, aux Régions et à l’État

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