De la lumière du jour à la flamme
La lumière naturelle émise par le soleil a été la seule source d’éclairage jusqu’à la domestication du feu (- 400 000 ou peut-être - 560 000 ans, cette date est actuellement en discussion). Par la suite, la flamme a constitué la seule source d’éclairage artificielle jusqu’au milieu du XVIIIe siècle où apparurent les premières expérimentations d’éclairage électrique.
Les premières représentations théâtrales se sont tenues pendant l’Antiquité ; durant toute cette période les spectacles étaient joués en plein air et éclairés par la lumière naturelle dont les variations (depuis le lever, jusqu’au coucher du soleil) pouvaient être exploitées. À cette époque, pour tenter d’expliquer le phénomène lumineux, les philosophes émettent l’hypothèse d’un rayon émis par l’œil qui permettrait la vision (théorie de l’émission).
Plus tard, à l’époque médiévale, après une interruption de quelques siècles, les spectacles réapparaissent dans les églises où, dès le XIe siècle, ils sont éclairés par la lumière extérieure filtrée par les vitraux, avec le soutien de quelques chandelles. Entre les XIIIe et XVIe siècles, tout en conservant leur nature liturgique, les spectacles sortent des églises pour en occuper leurs parvis, puis les places publiques des cités.
À la Renaissance (XVIIe siècle), les premiers spectacles en salle ont partiellement continué à être éclairés par la lumière naturelle à travers des fenêtres donnant sur l’extérieur (théâtre du Marais à Paris, théâtre de Schouwburg à Amsterdam) avant de totalement laisser la place aux chandelles. À cette époque, René Descartes pose les bases de l’optique géométrique et Isaac Newton met en évidence la composition chromatique de la lumière par sa décomposition en différents rayonnements lumineux colorés, parvenant ainsi à une avancée considérable dans l’explication du phénomène physique de la lumière.