Les caractéristiques des projecteurs LED

La diversité des projecteurs

S’il faut à plus ou moins court terme faire le deuil des lampes PAR et BT, il ne faut pas pour autant imaginer y perdre en diversité et sombrer dans la nostalgie ; de la même façon que certains types de lampe ont permis par le passé l’apparition de certains projecteurs, la LED permet et permettra encore l’apparition de nouveaux projecteurs ayant leurs propres spécificités. D’autre part, il est plus que probable que certains appareils non destinés par conception à l’industrie du spectacle, seront à leur tour détournés de leur usage premier pour éclairer la scène, comme le furent en leur temps la lampe PAR, le tube fluorescent, ou la lampe à haute pression de sodium. En observant le marché des projecteurs LEDs, il semblerait que la tendance soit plutôt dirigée vers un accroissement de la diversité que vers une diminution.

La longévité des projecteurs

Il est souvent admis d’emblée que la longévité des projecteurs LED est moindre que celle des projecteurs halogènes. En effet, si la source de lumière possède une durée de vie nettement supérieure (estimée à plus de 50 ans pour certaines d’entre-elles, en usage régulier et ordinaire) à celle des sources « classiques », ce n’est pas le cas des équipements électroniques qui l’accompagnent, dont l’estimation de la durée de vie n’est d’ailleurs pas communiquée. On peut raisonnablement supposer devoir remplacer certains composants électroniques à une échéance plus ou moins longue (10, 15, 20 ans ?) alors qu’il n’y a aucune certitude quant à la pérennité et la continuité d’approvisionnement de ces composants et circuits électroniques. Il n’y a pas non plus de certitude concernant la continuité de fabrication de certaines LED, qui peuvent pourtant être amenées à être changées à la suite d’un choc ou d’une défaillance prématurée. Cette réalité rappelle le concept d’obsolescence programmée qui depuis presqu’un siècle peut potentiellement toucher l’ensemble du mode de production industrielle, et dont l’une des toutes premières victimes fût le filament de tungstène des lampes incandescentes, dont la durée de vie fût considérablement réduite dans les années 1920. Il faut toutefois rester optimiste et garder confiance envers les fabricants de projecteurs de théâtre qui connaissent bien la réalité du terrain ; qu’il s’agisse des difficultés budgétaires qui déterminent l’incapacité à renouveler le matériel régulièrement ou qu’il s’agisse de la réelle volonté des différents utilisateurs de travailler avec du matériel fiable, performant et durable.

La durée de vie de la LED dépend beaucoup des conditions et du contexte de son utilisation ; elle dépend aussi de la conception de l’appareil d’éclairage dans lequel elle est intégrée. La LED étant sensible à la chaleur, elle doit être accompagnée d’un bon système de dissipation thermique qu’il soit passif, actif, ou relevant d’une combinaison des deux. La LED, et l’ensemble du système électronique auquel elle appartient, sont aussi très sensible à l’eau et à l’humidité. Hélas, chaque fabricant ne propose pas une gamme de projecteurs dont l’indice de protection (IP) soit suffisant pour un usage en extérieur. Il y a une réelle difficulté à éclairer sereinement un spectacle qui se déroulerait en extérieur, dans un endroit non couvert, lorsque les projecteurs n’ont pas un indice de protection qui soit au moins IP65.

L’obsolescence programmée, c’est quoi ?

L’obsolescence programmée se définit juridiquement par « l’ensemble des techniques, y compris logicielles, par lesquelles le metteur sur le marché d’un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie » et constitue un délit puni par la loi française depuis 2015.

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