Les idées reçues


Les affirmations approximatives et inexactes à l’égard de la LED sont encore répandues dans le secteur du théâtre, même si l’on peut commencer à observer qu’elles tendent à s’affaiblir. Elles reposent essentiellement sur des préjugés, des croyances, de la pseudo-connaissance et aussi sur le souvenir des perceptions occasionnées lors de la rencontre avec les premiers projecteurs LED du début des années 2000 (généralement une « barre » ou un « PAR » RGB) dont les prouesses esthétiques, bien qu’encourageantes et prometteuses, pouvaient être très contestables.

Au-delà des préjugés et des croyances qui s’opposent à une bonne analyse et une bonne appréhension de la LED, l’idée seule de son utilisation peut susciter l’inquiétude. Elle représente l’inconnue, elle impose une remise en question des pratiques, des usages, de certaines conventions, elle engendre une perte des repères et une mise en danger. Surmonter ces obstacles pour s’adapter et faire face au changement demande des efforts qui ne sont pas spontanés. Face à la crainte de perdre un savoir-faire et une maitrise des outils classiques, l’arrivée de la LED peut être mal admise et représenter une réelle difficulté qu’il faut surpasser. La résistance au changement est un mécanisme d’adaptation du cerveau qui conduit à vouloir éviter les situations potentiellement inconfortables qui peuvent troubler notre sécurité, nos croyances, nos valeurs, nos besoins, notre équilibre. C’est une stratégie de survie : notre cerveau réagit pour nous éviter une souffrance réelle, anticipée ou imaginée.

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