La temporalité


On peut observer à travers l’histoire du théâtre que les changements sont parfois longs à se mettre en place et à être acceptés unanimement. Même lorsqu’une nouveauté est bien acceptée, sa diffusion peut prendre du temps. En France, il aura fallu attendre près de 200 ans après les recommandations de plusieurs scénographes (Leone de Sommi, Joseph Furttenbach) pour que le public soit plongé dans l’obscurité ; en 1937, face à la généralisation de l’éclairage électrique, Louis Jouvet regrettait l’époque du quinquet ; aujourd’hui, il est encore possible d’acheter des lampes épiscopes, alors que cette technologie a été abandonnée depuis 40 ans ; l’emploi du terme « jeu d’orgues » persiste, alors que l’utilisation du gaz a été abandonné il y a 150 ans et que les systèmes de contrôle actuels (qu’il convient mieux de nommer console ou pupitre) ne lui ressemblent ni par leur fonctionnement ni par leur aspect.

Au regard de ces différents éléments, il n’est pas très surprenant que la LED ait besoin de temps pour s’installer et se faire accepter au théâtre.

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