de l'halogène vers la LED
La restitution
La restitution de la lumière d’un spectacle s’effectue au moyen d’une console lumière. Les différentes consoles n’offrent que peu de compatibilité entre-elles, car chacune propose un format de fichier spécifique. Le standard d’échange d’information ASCII, qui était utilisé par beaucoup de fabricants de console pour permettre de lire un fichier provenant d’une console concurrente, est en train d’être abandonné sans pour autant être remplacé. Il semblerait plutôt que les développements actuels de certains fabricants s’orientent vers l’import du format spécifique d’un autre fabricant.
Changer de console au cours de l’exploitation d’un spectacle ou d’une tournée, peut donc poser certaines difficultés. Les productions théâtrales partent rarement en tournée avec leur propre console. Elles doivent donc utiliser celle qui se trouve sur place, qui n’est pas obligatoirement celle sur laquelle avait été programmée la lumière du spectacle, ni forcément celle sur laquelle l’opérateur se sent à l’aise. Il y a la nécessité d’être vigilant sur ce point et d’en alerter la production.
Lorsqu’une compatibilité existe et que l’import de fichier est possible, il est préférable de le réaliser avant la date du montage pour pouvoir vérifier son bon fonctionnement et y intégrer certains éléments relatifs à l’utilisation des projecteurs LEDs. Il convient d’intégrer la séquence-lumière du spectacle accueilli dans le fichier modèle qui contient tous les éléments spécifiques aux projecteurs de la salle (Librairies,
Certains opérateurs lumières accompagnent les productions théâtrales en tournée avec un ordinateur portable et un logiciel de contrôle de la lumière (D : Light, White Cat, …). Cette solution « low cost » peut présenter certains risques puisqu’elle repose sur les performances et la fiabilité d’un ordinateur dont l’usage n’est pas toujours dédié à la conduite de la lumière. En revanche, elle permet à l’opérateur de toujours évoluer dans le même environnement et lui offre un certain confort de programmation et de restitution. Certains opérateurs préfèrent donc cette solution plutôt que de travailler sur une console qu’ils connaissent peu ou pas du tout. Ces logiciels n’offrent généralement pas ou peu de fonctionnalités spécifiques aux projecteurs LEDs et asservis, et le nombre de canaux DMX qu’ils peuvent contrôler est insuffisant pour piloter l’ensemble d’un équipement LED. Pourtant, il est possible d’offrir à l’opérateur de ce type de logiciel, le moyen de contrôler un système complexe qui exige une grande quantité de canaux DMX. Le principe est simple : l’ordinateur est relié à la console par son port DMX IN ; il agit comme une télécommande sur la console qui, elle, gère l’ensemble de l’éclairage. Les projecteurs sont patchés dans la console ; l’intensité de chaque projecteur est enregistrée sur un fader ; les couleurs de tous les projecteurs sont enregistrées dans une Cue et restituées par la console ; un patch spécifique (« remote control ») est réalisé dans la console pour définir que tel canal DMX du logiciel doit piloter tel Fader de la console. Lorsqu’une Macro est définie pour réaliser cette tâche, cette opération ressemble à celle qu’il faut effectuer pour un patch de gradateurs sur une console traditionnelle. Lorsque ces opérations ont été réalisées, l’opérateur de l’ordinateur détient donc le contrôle des intensités de chaque projecteur et il peut modifier, enregistrer et restituer la lumière du spectacle à son habitude, comme s’il s’agissait de projecteurs traditionnels et de gradateurs.