Les formations conventionnelles

Pendant longtemps, et jusqu’il y a encore peu de temps, la formation aux métiers du spectacle vivant se faisait « sur le tas », au contact des pairs, par transmission de « maitre » à « élève », et en suivant des règles souvent intuitives et empiriques. Si cette forme d’apprentissage présente de réels avantages à l’égard de la pratique, elle peut apparaître limitée et approximative sur le plan théorique ; de fait, elle est totalement inopérante lorsqu’il s’agit de transmettre des connaissances et des compétences nouvelles que les « anciens » ne possèdent pas.

Depuis une grosse vingtaine d’année, les métiers du spectacle vivant ont adopté une démarche de professionnalisation et l’offre de formations est aujourd’hui riche et variée. Certains centres de formations proposent des formations sur site et certaines d’entre-elles peuvent se composer « à la carte » suivant les compétences manquantes.

La formation des salariés permanents se fait dans le cadre d’un plan de formation qui doit recenser les actions de formation que l’employeur souhaite mettre en œuvre. Il est donc important de faire remonter les besoins spécifiques auprès de la direction. Toute entreprise, quel que soit son effectif, est soumise à l’obligation d’adapter les compétences de chaque salarié à son poste de travail et de maintenir ses capacités à occuper un emploi. La formation d’un salarié permanent est donc relativement accessible. Un régisseur-lumière peut ainsi bénéficier d’actions de formations pour lui permettre de s’adapter à l’évolution des technologies de son poste de travail ou de développer ses connaissances et ses compétences. La formation des salariés intermittents est plus complexe pour l’employeur, puisqu’elle repose avant tout sur une démarche personnelle du salarié. Les salariés intermittents ont facilement accès aux actions de formation et bénéficient d’un dispositif de prise en charge unique (Afdas). Pourtant, un grand nombre d’entre eux n’en profite pas. Lorsqu’un employeur a principalement recours à des salariés intermittents, il peut être confronté à des difficultés pour faire évoluer leurs compétences. Face à la raréfaction de certaines compétences, l’employeur ne peut qu’encourager les salariés intermittents à se former. Il est envisageable de s’adresser à un centre de formation pour organiser des actions de formation sur site en associant les salariés permanents et intermittents. Les permanents sont ainsi pris en charge dans le cadre de leur plan de formation et les intermittents dans le cadre du dispositif de l’Afdas.

Les formations alternatives

Internet offre la possibilité de se former gratuitement depuis chez soi à l’utilisation de la plupart du matériel qu’il est nécessaire de savoir utiliser. La majorité des fabricants de consoles, de projecteurs, de périphériques réseaux ou de logiciels de CAO, proposent des vidéos tutorielles ou des webinaires, et peuvent même avoir leur propre chaîne YouTube pour diffuser ces contenus. Cette solution demande un plus grand investissement personnel, une grande autonomie, et s’adresse aux personnes les plus motivées ; en apparence plus adaptée aux agendas des intermittents, elle peut aussi s’envisager pour les salariés permanents motivés, en organisant leurs plannings de façon adéquate.