Les composantes du secteur culturel

Cette sous-partie vient s’intercaler au sein des enrichissements théoriques apportés par Emmanuel Négrier ; elle a été rédigée par l’Agence culturelle Grand Est pour définir les champs artistiques et disciplines qui composent la culture.

Que faut-il prendre en compte lorsque l’on souhaite travailler aux orientations culturelles de son territoire ? Que considère-t-on comme culturel ou non culturel ? L’enjeu n’est pas de donner une définition (il n’existe pas de nomenclature fixe) de ce que serait la culture mais de faire un tour d’horizon des composantes du développement culturel. Ces listes sont non-exhaustives, il s’agit ainsi pour les collectivités d’observer leur territoire pour circonscrire le paysage culturel dans lequel elles évoluent.

Une diversité de disciplines artistiques et de champs culturels

  • Le spectacle vivant : la danse, la musique, le théâtre, le cirque, les marionnettes, le conte, les arts de la rue... Chacune de ces disciplines artistiques comporte également ses spécialités (par exemple, pour le théâtre : le théâtre d’ombres, le théâtre de rue, etc.) Le spectacle vivant fonctionne généralement par « saison culturelle » déployée sur une année, dès les mois de septembre ou octobre ;
  • le patrimoine : le patrimoine bâti des châteaux, le patrimoine industriel, le patrimoine minier, le patrimoine culturel, les objets mobiliers, le patrimoine immatériel (la cuisine, les chants populaires, etc.) ;
  • la lecture publique : les bibliothèques, les médiathèques ;
  • l’archéologie ;
  • le cinéma et l’image animée ;
  • l’architecture ;
  • les métiers d’art ;
  • le design ;
  • les arts visuels : l’illustration, le numérique, la sculpture.

Une diversité d’activités et de secteurs d’intervention

Un ensemble d’activités compose le développement culturel et artistique :

  • la conservation : du patrimoine, des objets mobiliers, etc. ;
  • la création / production d’œuvres d’art ;
  • la diffusion / l’offre : la représentation (spectacle), l’exposition ;
  • la formation : l’enseignement artistique (écoles de musique, conservatoire) ;
  • la transmission : l’éducation artistique, la médiation culturelle ;
  • l’expression artistique ;
  • les pratiques amateures.

Une diversité d’acteurs

Le milieu culturel regroupe :

  • les collectivités ;
  • les artistes ;
  • les institutions ;
  • les équipements culturels : équipements labellisés, tiers-lieux, friches réhabilitées, structures indépendantes ou privées ;
  • les industries culturelles ;
  • les associations ;
  • ...

Dans la mise en œuvre d’une stratégie de développement culturel pour un territoire, les artistes, le secteur associatif, les institutions locales et les habitants seront les partenaires et les instigateurs de la vie culturelle sur le territoire. Ce sont autant de personnes à mobiliser, à rencontrer pour partager les perceptions et imaginer des projets.

Le développement culturel sur les territoires est celui qui conduit le plus au décloisonnement des secteurs, autour d’intérêts ou d’objectifs partagés (par exemple, avec le secteur de la petite enfance, du tourisme et de l’économie).

Les temps forts des réformes territoriales

Depuis les lois Deferre (1982-1983), acte I de la décentralisation, et particulièrement à partir de la loi ATR publiée en 1992, les rôles et pouvoirs de l’intercommunalité se sont renforcés. Ces quelques temps forts des réformes territoriales précisent la cartographie intercommunale.

Sources : Éclairage sur la réforme territoriale, Les Cahiers de l’ADUAN #29, mai 2016
L’intercommunalité en quelques dates, L’Observatoire, revue des politiques culturelles #54, été 2019
vie-publique.fr

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