Un nouveau potentiel de créativité

La LED peut satisfaire aux exigences esthétiques et dramaturgique de l’éclairage de théâtre, et son utilisation s’inscrit parfaitement dans l’espace scénographique tel qu’il est établi depuis plus d’un siècle. Mais la LED permet aussi d’explorer de nouveaux espaces et d’élargir le champ des possibles.


La petite taille et la maniabilité de la LED ont été les premiers atouts à être exploités pour l’éclairage de théâtre. Elle est parfaitement adaptée pour s’intégrer à des éléments de décors et éclairer certains détails en étant très près de l’objet à souligner sans être visible du public. Elle participe ainsi à la structuration de l’espace scénographique. Sa faible consommation électrique et l’utilisation de petites batteries, permettent même de l’intégrer à des accessoires mobiles ou des costumes. Les objets semblent générer eux-mêmes la lumière. Elle se prête aussi très bien à la conception de structures volumétriques ou de surfaces lumineuses ; ces objets scénographiques lumineux font alors partie intégrante de la conception scénographique et esthétique du spectacle. Lorsque les LEDs utilisées pour leur conception le permettent, ces objets peuvent devenir dynamiques en variant d’intensité et de couleur pixel par pixel (matriçage ou LED mapping), créant ainsi de nouvelles formes animées et devenant des acteurs physiques de la scène.

La LED offre aussi la possibilité d’agir différemment sur le découpage rythmique de la séquence-lumière du spectacle. Il est en effet possible d’obtenir des temps d’allumage et d’extinction beaucoup plus rapide qu’avec des projecteurs à incandescence et ainsi permettre des enchaînements instantanés entre deux états lumineux, ou encore créer des effets stroboscopiques.

C’est certainement avec les projecteurs multicolores et leur possible travail d’exploration de la couleur que les perspectives offertes par la LED sont les plus vastes. Si dans un premier temps, en utilisant un projecteur LED à sources multicolores il peut sembler naturel de chercher à reproduire une teinte d’après le résultat obtenu par l’ajout d’un filtre sur un halogène, la possibilité de pouvoir modifier cette teinte par rapport à la réalité du décor, des costumes, ou d’une scène spécifique devient vite très appréciable. Pour s’adapter à la réalité de la scène, ou pour répondre à un besoin nouveau, il devient possible de créer très rapidement des teintes précises à l’aide de sa propre créativité. Pour participer à l’esthétique et à la narration d’un spectacle, il est aussi possible d’imaginer des transitions ou des animations colorées de différentes natures, des plus subtiles aux plus brusques. Par exemple, il est tout à fait envisageable de représenter de façon très réaliste un lever ou un coucher de soleil par une variation de TCC et d’intensité lumineuse de chaque projecteur qui se développerait sur 30 ou 40 minutes, voire sur toute la durée du spectacle. Il est possible d’imaginer des transitions entre deux états lumineux où seule la couleur dominante change. Ces transitions peuvent s’effectuer sur une durée assez longue et ne devenir perceptible que lorsqu’elles sont abouties (à la manière d’un lever ou d’un coucher de soleil) ou au contraire, peuvent se succéder de façon instantanée et tranchée, pour marquer le rythme de l’action.

La LED et l’innovation ailleurs 

 Au-delà des sources lumineuses et de ses applications à l’éclairage de spectacles, la LED (et le LASER) permet d’innover dans de différents domaines où la R&D est dynamique. En voici quelques exemples.

Le chercheur et prix Nobel Gérard Mourou, travaille (en partenariat avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, CEA), à réduire la durée de vie des déchets atomiques à 30 minutes grâce au LASER. Il s’agit d’une piste assez sérieuse pour neutraliser les déchets nucléaires.

La théorie de l’électronique à ondes lumineuses («lightwave electronics») promet des calculs réalisés par ordinateur, un million de fois plus rapide que les calculs actuels.

Le rayonnement rouge (670 nm) des LEDs peut être utilisé pour le traitement de la vision et conduire à des améliorations lorsqu’elle est déclinante.

La société Lucibel propose un « masque anti-ride » qui permet une régénération cellulaire, en utilisant le rayonnement rouge (635 nm) des LEDs.

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