Une démarche incarnée

L’engagement dans une démarche d’élaboration d’un PCT demande du temps et des savoir-faire. De quelles solutions disposent les intercommunalités pour mener à bien ce projet ?

La démarche a besoin d’être incarnée politiquement par l’intercommunalité et doit être techniquement mise en œuvre pour faire avancer le processus (Voir aussi : Les élus).

La mise en place de la démarche commence par la construction d’une « équipe » politique au sein de la/les communauté(s) de communes ou de la structure publique (PETR, etc.) portant le projet.

Il est par ailleurs important qu’un agent soit clairement dédié à cette mission et que du temps soit dégagé pour la conduite de cette démarche. Plusieurs options possibles peuvent se combiner :

  • un technicien déjà en poste peut se charger de la démarche

  • le recrutement spécifique d’un chargé de projet

  • le recours à des accompagnements extérieurs (bureau d’études par exemple)

En interne

La démarche d’élaboration de projet culturel de territoire est longue, phasée et implique de nombreux interlocuteurs. Cela réclame des compétences, des facultés d’analyse, de la transparence, une bonne circulation des informations et de prendre des décisions au bon moment.

L’agent ou l’équipe mise en place pour l’élaboration et la mise en œuvre du PCT devra :

  • être sur le terrain pour les phases d’enquête, de recherche et afin de faire le lien avec les différents milieux (associatif, institutionnel...)

  • animer les groupes de travail (comité de pilotage...) et de restitution auprès des acteurs et des habitants

  • faire l’interface entre les élus et les acteurs pour permettre une bonne compréhension (pédagogie, relationnel)

  • faire circuler les informations

  • enrichir la réflexion et mettre en perspective les informations collectées

  • apporter une expertise culturelle sur les contenus et les problématiser

  • formaliser le projet culturel

En allant sur le terrain pour recenser des données, en organisant des rencontres avec les acteurs, la collectivité tisse des liens avec et entre les forces vives du territoire. Elle jette les bases de futures coopérations pour les actions culturelles. Ce « maillage » et cette connaissance des interlocuteurs du territoire sont des points clefs dans la démarche et la mise en place d’actions, plus tard.

En externe

Faire appel à un accompagnement extérieur peut être envisagé. Le recours à un cabinet conseil doit être vu comme une aide pour les porteurs de projets et non comme une substitution du rôle de porteur de la démarche. Cela présente des avantages concrets et permet au porteur de projet de libérer du temps de travail, d’apporter la plus-value d’un regard extérieur sur le territoire et ses dynamiques, de rester dans une posture plus neutre lors des réunions que s’il est animateur, d’imposer un rythme de travail avec des restitutions, des échéances, d’être garant d’un certain nombre d’étapes (enquêtes, recueil de données...).

Si ces éléments sont des arguments tout à fait favorables, il n’en reste pas moins que la collaboration avec une ressource extérieure doit également être pondérée.

La structure publique reste le porteur de la démarche et ce, quelles que soient les préconisations et conclusions que peut apporter un bureau d’études. En effet, l’élaboration d’une politique culturelle reste du ressort de la collectivité, du politique.

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