Les pratiques participatives

Les pratiques participatives participent à la reconnaissance de l’intercommunalité par les citoyens. Une gouvernance plus horizontale et inclusive exige de l’ambition, une méthodologie rigoureuse et de la transparence. Il est alors nécessaire de bien préparer sa programmation, de cerner la finalité politique de cette démarche et, en amont, de se poser les bonnes questions.

Notons qu’il n’y a pas d’outil ou de marche à suivre unique : tous les sujets ne peuvent pas être traités, à tous les moments du processus et partagés avec toutes les parties prenantes. On pourra choisir de n’associer « que » les acteurs culturels dans la phase de diagnostic, puis de mobiliser la population avant la phase d’élaboration du projet culturel : les niveaux d’implication divergent en fonction des groupes auxquels on s’adresse. À certains endroits, il est primordial de dépasser le cercle des initiés et de croiser les groupes (élus, acteurs culturels et habitants par exemple) tout comme de privilégier l’adresse à un groupe en particulier en fonction des enjeux fixés. Avant de débuter, il faudra donc préparer une cartographie des parties prenantes et ce que l’on attend de chacune d’elles.

Solliciter les parties prenantes passe par tout un spectre d’outils et modalités : débats en salle, échanges en extérieur appuyés sur des visites, ateliers en grand ou petit comité, réunion publique d’information ou tables-ateliers, consultation en ligne, diagnostic culturel en allant sur le terrain, jeu de piste, échanges avec la jeunesse en se rendant dans les établissements scolaires… Il s’agit avant tout de considérer toutes les possibilités et de trouver celle qui fera sens en ayant toujours en vue les objectifs de la concertation. Pour ce faire, il est important que l’animation de la concertation et de la démarche soit portée, incarnée et organisée par un groupe identifié (techniciens par exemple, ou également par un bureau extérieur). Tout comme il est nécessaire que les élus soient présents lors des échanges pour gager de l’intérêt porté par la collectivité aux échanges démocratiques. Ces temps d’échange nécessitent savoir-faire et recul et demandent de ne pas se positionner sur le fond : il est plus évident de respecter cette posture si l’animateur n’est pas lui-même le concepteur.

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