Les finalités de l'évaluation

La finalité cognitive apporte des connaissances nouvelles sur la politique culturelle. Celles-ci sont soit primaires, donc directement liées à l’évaluation, soit secondaires. Les utilisateurs n’en n’avaient pas connaissance et découvrent des effets inattendus à la politique. « Par exemple, la mise en œuvre d’un réseau de lecture publique se traduit par l’embauche de personnels professionnels au moment où certains services sociaux connaissent des problèmes de locaux : les lieux de lecture sont désignés pour les héberger et démultiplient le rapport au livre de personnes jusque-là non-lectrices. L’objectif d’intégration sociale par la culture n’était pas recherché par ce biais ni avec cette intensité. Il est atteint sans avoir été ni explicite ni implicite au sein du projet culturel de territoire. Il doit en être tenu compte à l’heure de l’évaluation. » (Source : Emmanuel Négrier, Philippe Teillet, Les projets culturels de territoire,  p 124, Edition PUG 2019.)

La finalité normative permet de former un jugement de valeurs, de proposer des arguments pour former ou modifier un jugement précédent. Elle explicite des critères, définit des normes de comparaison et peut identifier des bonnes pratiques, des projets exemplaires. Ses conclusions se confrontent aux opinions des utilisateurs, voire peuvent les remettre en question.

La finalité instrumentale influe la décision publique, porte l’amélioration, la prolongation ou l’arrêt de l’intervention publique en matière de culture sur un territoire.

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