l’intercommunalité et la culture : des réalités contrastées et en mouvement
Introduction
Désormais, les compétences sont invitées à se croiser entre les différents échelons afin d’éviter la multiplication des actions et de limiter les dépenses publiques. Pour cela et dans un environnement mouvant, la coordination de l’action publique s’avère nécessaire, autant qu’une ingénierie locale pertinente en phase avec les enjeux du territoire. L’intercommunalité a vu ses pouvoirs se renforcer autant que son rôle opérationnel.
Étant donné la grande liberté laissée par le législateur aux élus communautaires quant à la définition de la compétence culturelle de leur EPCI, l’expression « compétence culturelle » peut recouvrir un éventail infini de configurations et de formulations.
Ainsi, « avoir la compétence culturelle » peut signifier, dans le détail des statuts, porter l’ensemble de l’intervention publique locale relative à la vie culturelle du territoire, ou bien uniquement une action spécifique. Il serait donc plus juste de dire qu’une intercommunalité « a une ou des compétence(s) culturelle(s) », laquelle reste ensuite à préciser.
Dans cette partie, Emmanuel Négrier démontre que l’intercommunalité est co-productrice de l’intervention culturelle.